Avant la rencontre :
Le fauteuil de Molière, une réplique deux fois plus grande que l'original attise beaucoup la curiosité des passants de la place Colette. Il est placé ainsi pour lui rendre hommage. En effet, comme chaque année, le 15 janvier se tient une représentation hommage à ce comédien emblématique. La tradition veut que chaque comédien porte son costume préféré et interprète un des morceaux appartenant à l'oeuvre de Molière. Bien évidemment cette soirée est déjà complète car elle est exceptionnelle. En effet, c'est l'une des seules fois où l'ensemble de la Troupe est présente sur le plateau. Donc on imagine l'émotion qui doit régner auprès des comédiens et des spectateurs. D'ailleurs d'après Clotilde de Bayser, sa première représentation hommage a été très intense car c'est la première fois où elle a pu voir la Troupe au complet mais surtout être à côté des acteurs qu'elle admirait.
Si vous désirez suivre en direct cette représentation, elle sera diffusée par France Culture le 15 janvier 2008.
La rencontre :
Durant la rencontre, la comédienne Clotilde de Bayser nous a naturellement ouverte sa loge. Comme vous pouvez l'imaginer, nous étions en plein cœur du quotidien d'un comédien. En effet, nous sommes rentrées dans l'intimité même. La loge en elle-même est plutôt agréable, d'ailleurs d'après Marine Jubin, elle peut s'apparenter à un petit studio.
Après s'être installer confortablement, nous avons pus commencer l'interview.
Voici le fruit de cette dernière :
Clotilde de Bayser a connu la passion du théâtre à l'âge de 15 ans au lycée. En effet grâce à l'une de ses amies, elle s'est inscrite dans un "club théâtre" de son établissement. Et c'est à partir de ce moment là qu'elle a commencé à y prendre goût. Évidemment, nous parlons d'un point de vue pratique car elle fréquentait assidûment les représentations du Français.
Ensuite elle effectua un stage au cours Florent en classe libre, Suivi d'une entrée au prestigieux Conservatoire. Elle va ensuite travailler pendant 10 ans en "free lance" avant de rentrer le 7 mars 1997 à la Comédie Française en tant que pensionnaire. Rappelons que la Comédie-Française recrute selon ses besoins et elle entretient un lien privilégié avec le Conservatoire. Par conséquent, la plupart des comédiens sont issus du Conservatoire et sont aussi tous uniques.
Au début Clotilde de Bayser trouvait un côté amusant car elle rêvait d'y côtoyer les acteurs qu'elle admirait étant jeune.
De plus l'ambiance du Français par rapport au Conservatoire était beaucoup plus agréable car moins stressante. Et la Troupe est réputée pour connaître une réelle solidarité entre comédien. Mais elle s'est rendu compte ensuite que le métier était plutôt difficile. En effet il faut constamment s'accrocher. Car il faut gérer les périodes d'inactivité où les possibilités de rôles sont moins importantes. Rappelons aussi qu'il existe moins de rôles féminins que masculins dans les pièces de théâtre d'époque. Évidemment, elle a ensuite ajouté que si c'était à refaire, elle le referait.
Enfin, le 1er janvier 2004, Clotilde devient la 509e sociétaire de la Comédie-Française. Ce qui lui donne à ce jour, une remarquable expérience. En effet, elle a pu assister à d'importantes modifications au sein du Français. Par exemple, elle a vu la Troupe changer. D'après elle, la Troupe a gagné en jeunesse, ce qui l'a rend plus homogène et moins hiérarchisé. De plus les rapports sont plus simples.
Ses propres superstitions :
Clotilde de Bayser connaît elle aussi le phénomène unique qu'il existe au Français, à savoir les superstitions. En effet, ces petites habitudes peuvent la rassurer avant de monter sur scène.
Par exemple, elle nous a expliqué qu'elle ne concevait pas qu'on puisse lui dire : "Bonne chance" ou encore "Bon courage" car pour elle cela est devenu "normal" de se dire : "Merde" avant chaque représentation. D'ailleurs, tous les comédiens ont pris cette habitude si connue et pratiquée dans les milieux artistiques.
Ensuite, elle a une grande peur d'oublier son texte. C'est donc pour cela qu'elle l'a toujours prés d'elle. Ainsi, elle peut le relire si elle a oubliée ne serait-ce qu'un mot qui peut être "fatal" lors d'un complet de vers par exemple car le texte n'a plus de sens. Pour l'anecdote, on voit souvent dans les coulisses des comédiens courir avec un air affolé cherchant leur texte ou "partitions" pour ensuite en revenir tout rassuré.
De plus, avant les représentations, cela est inconcevable pour elle de lire un texte qui ne soit pas son scénario.Elle ne peut pas aussi sauter un repas avant la pièce. Elle nous a avoué que si elle le faisait, elle n'aurait pas assez de force.
Enfin, elle trouve les superstitions tout à fait respectables. Car d'après elle, un comédien doit évacuer l'éventuel stress donc cela est un très bon moyen.
Après la rencontre :
A la fin de notre rendez-vous avec Clotilde de Bayser, nous avons rejoint Marine Jubin à l'étage des ateliers costumes. Par conséquent, nous avons aperçu dans les couloirs plusieurs cintres de costumes. Ils étaient pour la plupart d'époque. Les dentelles étaient alors plus que présentes pour notre plus grand plaisir. Ensuite Madame Jubin nous a proposé d'aller dans la Salle Richelieu. Bien évidemment nous avons tout de suite acceptées. Nous sommes alors rentrées dans cette salle et avons observé les ingénieurs du son qui travaillaient. Cela était très impressionnant, car il y avait un silence presque total. De plus, cela fait un énorme contraste avec les couloirs du Français. Tout semble si grand, en un instant.
Impressions :
J'ai effectivement passée une bonne après-midi. En effet, nous avons pu obtenir toutes les réponses à l'ensemble de nos questions auprès de Clotilde de Bayser. De plus, cette dernière m'a donnée une très bonne impression d'un point de vue humain ainsi que professionnelle.
Pour conclure, ce rendez-vous a été réussi.
Stéphanie.
En remerciant plus particulièrement Marine Jubin qui a été d'une grande aide pour la mise en place de cette rencontre.
----------------------------------------------------------------------------------
Impressions :
Comme le disait Stéphanie l'après-midi s'est très bien déroulée. Avec plus ou moins d'appréhension. En effet quelques minutes avant notre rencontre nous étions comment dire ... assez anxieuse. Pour ma part, j'étais assez impressionnée de pouvoir rencontrer une comédienne de la Comédie-Française. C'est quelque chose d'assez rare il faut le dire ! Malgré le fait que notre questionnaire était tout à fait au point depuis quelques jours, que nous savions exactement quoi dire, et bien le stress était quand même là ! Il ne fallait pas se "planter". Une fois dans la loge de Clotilde de Bayser, cela s'est passé. Elle a su nous mettre à l'aise. Et puis l'ambiance était chaleureuse, peut-être dû au fait que nous nous trouvions dans sa loge. Cela ressemble en quelque sorte à un studio. Je n'imaginais pas ça de cette façon. Finalement, notre questionnaire n'a été qu'un vaste support. Des questions qui n'étaient pas prévues sont venues, c'était sans doute plus naturel que d'appliquer à la lettre le questionnaire ! Ce fût vraiment une bonne après-midi et puis la petite visite du côté de la Salle Richelieu ... tout simplement magnifique ! J'attends jeudi 17 janvier avec impatience pour pouvoir mieux admirer cette fameuse salle.
Emilie.
2 commentaires:
Qu'appelez vous exactement "Le Français"?!?
Le Français désigne la Comédie Française elle-même.
Ce surnom est principalement utilisé dans le jargon.
Bonne journée à vous.
Enregistrer un commentaire