samedi 26 janvier 2008

Penthésilée

LA soirée qu'on attendait tous.


Ce vendredi 25 janvier 2008 nous avons eu la chance d'assister à la couturière de Penthésilée. C'est assez exceptionnel car la couturière est réservée au personnel de la Comédie-Française et c'est la première fois qu'ils permettent à des personnes extérieurs au Français d'y assister. Nous étions situés dans les corbeilles. La pièce a commencée à 20h30. Et là à notre grand étonnement, nous avons constatés qu'il y eu des modifications de faites dans la mise en scène mais aussi dans certains costumes (par exemple celui de la Grande Prêtresse de Diane) par rapport aux répétitions auxquelles nous avions assistés quelques jours avant. Ce fût comme si nous redécouvrions la pièce, il y avait comme une part d'inconnu du fait de ces changements. 1h15 après le commencement, vint l'entracte. D'où nous nous sitiuons nous pouvions voir Jean Lermier et son assistante. Il avait l'air extrêmement concentré, comme stressé, quasiment aucune émotion n'était visible sur son visage. 15 minutes après, la pièce recommença. Du totalement inédit pour nous car aux répétitions nous n'avons pas vu cette partie sans doute la plus tendre car nous assistons à la scène d'amour entre Penthésilée et Achille et la plus cruelle car nous assistons à la mort, à la violence, des personnages - notamment de Penthésilée.

Rideau final, beaucoup d'applaudissements dans la salle. Les comédiens viennent saluer plusieurs fois. Jean Lermier avait l'air content, satisfait de la représentation. Il était beaucoup plus souriant !

Merci beaucoup de nous avoir permis d'y assister. Ce fût une très bonne soirée.

vendredi 25 janvier 2008

Compte rendu de la rencontre avec Joël Huthwohl

Cette rencontre : on pouvait pas passer à côté !


Tout d'abord, cette rencontre avec le bibliothécaire nous a ouvert les yeux. En effet, nous avions confondu "Traditions" et "Patrimoine".

Les traditions se transmettent à travers l'histoire depuis un événement important. Donc les éléments tels que l'architecture du Français, le fauteuil et la montre de Molière, le rideau, les peintures, l'environnement, le registre Lagrange... ne sont pas des traditions mais font partie du patrimoine.

Mais étant donné le fait que nous trouvons cela très important d'en parler, nous allons introduire une partie concernant le patrimoine. En effet, nous considérons que le patrimoine soutient en quelque sorte les traditions. Par exemple, c'est grâce à cet héritage que la Comédie-Française peut prétendre sa singularité.

Lors de notre interview, nous lui avons exposé notre plan et plus précisément la partie intitulée : "Histoires de trois femmes évoquant le Français". Évidemment cette partie n'existera plus. Car au sein de celle-ci il y a des informations qui ne correspondent pas. C'est-à-dire, nous avons présentées trois femmes qui sont : Sarah Bernhardt, Mademoiselle Rachel et Catherine Samie.
Par exemple, l'anecdote de Sarah Bernhardt qui avait marché sur la robe d'une sociétaire, rappelle le fait qu'il existe une hiérarchie au sein du Français. Joël Huthwohl a même rajouté que cette hiérarchie est encore présente mais à un niveau moindre. Il existe encore un ordre de préséance. On retrouve toujours sur les programmes ou dans les présentations, les sociétaires placés devant les pensionnaires.
Pour Mademoiselle Rachel, elle est passée inaperçue au début et après elle a connu le succès. Ce qui prouve que la Comédie-Française reçoit un bon nombre de journalistes et de critiques théâtre. Mais cette partie reste encore dans le domaine du doute.
Et en ce qui concerne Catherine Samie, Monsieur Huthwohl nous a soutenu que c'était un bon choix d'avoir étudié cette actrice car elle est restée 50 ans au Français, ce qui est plutôt rare. Donc grâce à ce passé, Catherine Samie a pu jouer un rôle très important dans la transmission du savoir, des traditions. De plus, elle a pris son rôle de doyenne d'une manière des plus remarquables. C'est ce rôle de "transmetteur" que nous allons exploiter.

Enfin, nous avons parlé de la Maison. En premier temps, nous avons évoqué les différents métiers d'époques existant au Français (machinistes, repasseuses, costumières...) Et notre attention s'est portée sur le brigadier qui tire non pas 3 coups comme dans tous les autres théâtres mais 6. Ils sont tirés en l'honneur de la jonction de la Troupe de Molière et celle de l'Hôtel de Bourgogne. Et ce brigadier est pour la plupart du temps le régisseur du plateau.

De plus, nous avons aussi éclairé le thème du répertoire du Français. On joue donc à la fois des pièces classiques, contemporaines, françaises et étrangères. Essentiellement au fait que la Comédie-Française s'est ouverte. C'est-à-dire, elle a connue une évolution de la vie théâtre, en prenant en compte qu'il y avait une part d'étranger qui venait en France. Et on peut aussi parler du fait que la France s'est ouverte à l'Europe. On regarde donc les autres et ils nous regardent également.

Nous sommes enfin passées à notre conclusion qui répond à la problématique : En quoi les traditions et les superstitions tiennent une place importante au sein de la Comédie-Française ? La réponse est évidemment oui ! D'ailleurs ce n'était pas une question mais une affirmation que nous devons démontrer.
Suivant notre démonstration, nous en avons déduit que les traditions et les superstitions sont à l'origine d'une identité. En effet, le Français est unique, singulier. Joël Huthwohl a même ajouté que certains théâtre dont celui d'Autriche s'est inspiré du mode de fonctionnement de la ruche.

Nous lui avons également parlé du décret de François Mitterrand concernant le Français. C'est en effet à partir de ce moment qu'on a proclamé la Comédie-Française comme un établissement public industriel et commercial (EPIC). Ce qui a donc rapidement renforcé l'identité de la Maison. Car quand cela est écrit, cela est lu et pris en conscience. On tient alors compte de l'histoire de la Comédie-Française.
On peut dire également que chaque français peut s'y retrouver, se reconnaître car elle tient une place dans la grande culture française.

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Deux nouvelles traditions viennent s'ajouter à notre projet grâce à Joël Hutwohl:

1°) L'alternance

Système unique au Français car aucun théâtre ne la pratique

Cela consiste à jouer plusieurs pièces de théâtre dans une même journée par exemple. Car la Comédie-Française est composée de trois salles (Richelieu, Studio-Théâtre, Vieux Colombier).

Ce système permet au public d'avoir le choix, car ils ont un catalogue de pièces qu'on peut aller voir. Ce qui est donc un plus pour les étrangers ou les provinciaux de passage dans la capitale.

2°) Le 14 juillet

Chaque 14 juillet, la matinée est gratuite pour l'ensemble du public. Et à la fin de cette journée, un comédien est chargé de chanter ou dire la Marseillaise.
Cela est très paradoxale dans le fond, car nous sachons que le Français à pris ses racines sous l'Ancien Régime et au final elle devient une institution à part entière de la République où l'on chante l'hymne révolutionnaire.
+ lors des journées du patrimoine, le Français est ouvert.

En remerciant Joël Huthwohl ainsi que Marine Jubin.

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Mes impressions :

Au début, je l'avoue, j'avais beaucoup d'appréhensions. En effet, Monsieur Huthwohl connaît une bonne partie de l'histoire du Français, donc j'avais peur de venir en tant que novice. Mais surtout sur le fait qu'il trouve que nous sommes totalement à coté de la plaque. Heureusement pour nous, notre projet ne comportait pas dans l'ensemble d'énormes fautes. Ce qui me rassura d'un coup. Car avoir un avis positif d'un bibliothécaire, c'est plutôt une bonne chose.
En conclusion, cette après-midi fût très enrichissante pour notre sujet. Cela nous a permis d'avancer, d'être sur de nouvelles pistes et d'être rassurées très rapidement.
Merci !

Stéphanie.

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Mes impressions :

Il est évident que cette journée nous a beaucoup apporté ! Elle nous a permis de nous rendre compte qu'en effet nous avions confondu "traditions" et "patrimoine". Nous avons un peu tout mis "dans le même sac". A nous maintenant de nuancer nos propos, de bien distinguer ce qui relève du domaine de la tradition et du domaine du patrimoine. Heureusement que cette journée a pû se faire sinon nous faisions fausse route en quelque sorte ! Cela me donne encore plus confiance en notre projet.

Nous prenons un nouveau départ.

Emilie.

lundi 21 janvier 2008

La rencontre avec Joël Huthwohl

Le jeudi 24 janvier 2008


Une rencontre importante que nous attendons avec impatience. En effet, Joël Huthwohl qui est l'un des bibliothécaire-archiviste de la Comédie-Française pourra nous l'espérons éclaircir certains points concernant les traditions du Français.
Par exemple, nous allons insister avec lui sur Mademoiselle Rachel ainsi que Sarah Bernhardt.
Car nous pensons que ces deux femmes sont extrêmement importantes au sein de la Maison et nous pensons avoir trouvées un rapport très intéressent entre elles et les traditions.
En effet leur histoire rappelle les traditions de la Maison. Par exemple, l'anecdote de Sarah Bernhardt (pensionnaire), qui est qu'elle s'est fait virée car elle avait marchée sur la robe d'une sociétaire rappelle le fait que la Comédie-Française possède un fonctionnement unique avec les pensionnaires, sociétaires et sociétaires honoraires.
Enfin, nous désirons en connaître un peu plus sur le répertoire de la Comédie-Française ainsi que sur les principaux peintres qui ont travaillés pour cette dernière.


Le compte-rendu de cette rencontre sera publié dans les jours à venir...

samedi 19 janvier 2008

Les superstitions

Explication de deux superstitions


Se dire "Merde" avant chaque représentation

Pourquoi ?

A l'époque les spectateurs qui étaient pour la plupart des nobles se faisaient conduire en calèche au théâtre. Par conséquent, on trouvait des voitures à chevaux qui attendaient la fin de la représentation devant le théâtre. Mais ces chevaux ne pouvaient s'empêcher de crotter.
Alors on retrouvait une montagne de crotin devant l'entrée donc plus la garniture était conséquente plus le succès de la pièce l'était.
C'est pour cela qu'il faut dire "Merde" à un acteur pour lui souhaiter du succès.


Ne pas siffler !

Pourquoi ?

Il y a en effet deux significations. L'une tend à dire que cela attire les sifflets du public. Ce qui est généralement très mauvais signe pour les comédiens. Et l'autre remonte au temps où les régisseurs du théâtre utilisaient des sifflements codés pour pouvoir manoeuvrer mais surtout communiquer pour les éventuels changements de décors. Alors si un acteur siffle, le brave régisseur peut comprendre que son collègue l'incite à descendre ou a monter une partie du décor. Donc on imagine bien la confusion au sein du plateau.


La liste des superstitions que nous connaissons à ce jour :


1°) Sur scène
- Ne pas porter de vert
- Ne pas dire « Corde »
- Ne pas siffler

2°) En coulisse
- Toucher le buste de Molière pour porter chance
- Tenir le bâton lors des premiers instants de comédien
- Ne pas offrir d’œillets à un comédien
- Se dire « Merde » ; sans dire « Merci » ensuite

Si vous désirez connaître l'origine des autres superstitions, vous pouvez consulter les archives de notre blog.

vendredi 18 janvier 2008

Journée du jeudi 17 janvier 2008

Une journée riche en émotion.


Ce jeudi 17 janvier 2008 fût un peu spécial.

En effet, nous avons passés la journée à la Comédie-Française. Au programme : de 10h30 à 12h15 rencontre avec Jean Liermier, metteur en scène de la pièce Penthésilée et de 13h30 à 15h30 répétition de la pièce de théâtre. Durant tout le long de la journée un journaliste du quotidien La Croix, un photographe et une équipe vidéo de la Fondation Jean-Luc Lagardère nous ont accompagnés afin d'effectuer des reportages sur le partenariat entre la Comédie-Française et notre classe.

Durant l'interview avec Jean Liermier, qui s'est déroulée dans une petite salle de répétition un peu en retrait se situant dans l'une des plus anciennes ailes du bâtiment, nous avons eu l'occasion d'en savoir un peu plus sur le métier de metteur en scène. Comment a-t-il fait pour réussir à mettre en scène la violence, la sauvagerie présente dans la pièce? Comment s'y est-il pris pour le choix des comédiens? Il nous parlé brièvement de son parcours de comédien et le fait aussi que cette expérience de comédien l'a sans aucun doute beaucoup aidé dans son métier de metteur en scène. C'est un homme très exigeant (avec lui même également) peut-être un peu trop, l'a-t-il avoué. Il se remémore, comment il était, à leur place, celle de comédien. Il sait ce qu'ils ressentent, alors il essaie alors d'être un peu plus "souple". En ce qui concerne le choix des comédiens, il s'est fait à partir "de la maison" il ne voulait pas faire appel à des comédiens extérieurs. Il a rencontré différents comédiens pour voir comment ils sont, comment ils se comportent sur scène ... En ce qui concerne Léonie Simaga (Penthésilée) il l'avait déjà repérée lorsqu'elle était au Conservatoire. Le nombre de personnages dans la pièce est assez restreint et cela est un choix volontaire : "Ce n'est pas Hollywood ..."

L'après-midi nous avons donc assisté au premier tableau de Penthésilée. Cela s'est déroulé dans la Salle Richelieu. Dans les premiers rangs se situaient l'équipe technique en quelque sorte. Il y avait bien sur Jean Liermier et son assistante (qui était également présente le matin). Après quelques minutes de réglages techniques, les lumières s'éteignent, le rideau se lève, les répétitions peuvent alors commencer. Le silence le plus complet règne dans la salle. On peut sentir un peu de tension, de stress. Certains acteurs ont des trous de mémoire : des personnes présentes en bas de la scène sont chargées de leur souffler le texte. On constate également à quel point cela n'est pas facile : certains comédiens sont mal à l'aise avec le décor, ils ont du mal à se déplacer à cause de sa hauteur. Le premier tableau est fini, les lumières se rallument, le changement de décors va s'effectuer. Jean Liermier monte sur scène voir Léonie Simaga et Eric Ruf (Achille) et nous devons alors partir.

Mes impressions :

Ce que je retiendrai de cette journée c'est sans doute la rencontre avec Jean Liermier. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup marquée et aussi émue. Il est passionné par son métier ... et ça se voit. Cela fait plaisir de voir une personne aussi passionnée avec autant d'énergie. C'est une personne extrêmement simple, très humaine. Sa simplicité m'a également beaucoup marquée. C'est bien de voir une personne qui n'a pas "la grosse tête", qui sait rester très simple malgré le décor qui l'entoure. Je pense que cette rencontre a été enrichissante. La répétition fut tout aussi intéressante !

En conclusion, une très bonne journée.
Emilie.

Mes impressions :

Encore une fois, je ressors avec une très bonne impression concernant le personnel de la Comédie-Française. Cette "ruche" si accueillante et si ouverte m'impressionne.
Dire qu'il y a un an, je pensais que cette maison était austère, j'ai changé d'avis. En effet, notre venue n'est absolument pas pris comme un affront ou une contrainte. Et ça, on le ressent !
En ce qui concerne cette journée, j'ai trouvée Jean Liermier très respectable. Tandis, que d'autre respire la gloire et ne vit que pour la notoriété, lui n'entend que le terme : "passion."
De plus, les répétitions étaient très troublantes. Par exemple, j'ai été surprise par la capacité des comédiens à vivre la scène aussi naturellement. Prenons Léonie Simaga, qui en une fraction de seconde a changé d'attitude entre le moment où elle jouait et quand la première partie fut finit.
Le mot de la fin fut et est : impressionnant !
Stéphanie.

mardi 15 janvier 2008

La journée Molière

Le 15 janvier 2008 :



La troupe de la Comédie-Française fête l’anniversaire de Molière, acteur, chef de troupe, auteur, baptisé à Paris le 15 janvier 1622 sous le nom de Jean-Baptiste Poquelin. France Culture propose de 20h30 à 22h une soirée spéciale, présentée par Blandine Masson et Marc Voinchet en direct de la Comédie-Française, pour vous faire vivre l'ambiance et les coulisses de l'unique représentation de ce spectacle, mis en scène par l'Administrateur général de la Comédie-Française, Muriel Mayette. Dans l’enceinte de la Comédie-Française, Salle Richelieu, les Comédiens-Français interprètent des morceaux choisis de l’œuvre du maître, lui rendent hommage à travers un spectacle foisonnant qui réunit les membres de la troupe, les artisans et toutes les équipes de la Comédie-Française

Sources : France Culture

De plus, cette après-midi, une émission spéciale : Tout arrive présenté par Arnaud Laporte sera diffusée sur cette radio. Bien évidemment, nous ne pouvons pas la suivre compte tenu de notre emploi du temps. Mais heureusement que les podcasts sont disponibles sur le site !

Nous sommes en plein coeur de l'actualité qui se trouve être couplée à notre sujet : Les traditions.

jeudi 10 janvier 2008

Rencontre avec Clotilde de Bayser

Notre après-midi du 10 janvier 2008 :

Avant la rencontre :



Le fauteuil de Molière, une réplique deux fois plus grande que l'original attise beaucoup la curiosité des passants de la place Colette. Il est placé ainsi pour lui rendre hommage. En effet, comme chaque année, le 15 janvier se tient une représentation hommage à ce comédien emblématique. La tradition veut que chaque comédien porte son costume préféré et interprète un des morceaux appartenant à l'oeuvre de Molière. Bien évidemment cette soirée est déjà complète car elle est exceptionnelle. En effet, c'est l'une des seules fois où l'ensemble de la Troupe est présente sur le plateau. Donc on imagine l'émotion qui doit régner auprès des comédiens et des spectateurs. D'ailleurs d'après Clotilde de Bayser, sa première représentation hommage a été très intense car c'est la première fois où elle a pu voir la Troupe au complet mais surtout être à côté des acteurs qu'elle admirait.
Si vous désirez suivre en direct cette représentation, elle sera diffusée par France Culture le 15 janvier 2008.

La rencontre :


Durant la rencontre, la comédienne Clotilde de Bayser nous a naturellement ouverte sa loge. Comme vous pouvez l'imaginer, nous étions en plein cœur du quotidien d'un comédien. En effet, nous sommes rentrées dans l'intimité même. La loge en elle-même est plutôt agréable, d'ailleurs d'après Marine Jubin, elle peut s'apparenter à un petit studio.
Après s'être installer confortablement, nous avons pus commencer l'interview.

Voici le fruit de cette dernière :
Clotilde de Bayser a connu la passion du théâtre à l'âge de 15 ans au lycée. En effet grâce à l'une de ses amies, elle s'est inscrite dans un "club théâtre" de son établissement. Et c'est à partir de ce moment là qu'elle a commencé à y prendre goût. Évidemment, nous parlons d'un point de vue pratique car elle fréquentait assidûment les représentations du Français.

Ensuite elle effectua un stage au cours Florent en classe libre, Suivi d'une entrée au prestigieux Conservatoire. Elle va ensuite travailler pendant 10 ans en "free lance" avant de rentrer le 7 mars 1997 à la Comédie Française en tant que pensionnaire. Rappelons que la Comédie-Française recrute selon ses besoins et elle entretient un lien privilégié avec le Conservatoire. Par conséquent, la plupart des comédiens sont issus du Conservatoire et sont aussi tous uniques.

Au début Clotilde de Bayser trouvait un côté amusant car elle rêvait d'y côtoyer les acteurs qu'elle admirait étant jeune.
De plus l'ambiance du Français par rapport au Conservatoire était beaucoup plus agréable car moins stressante. Et la Troupe est réputée pour connaître une réelle solidarité entre comédien. Mais elle s'est rendu compte ensuite que le métier était plutôt difficile. En effet il faut constamment s'accrocher. Car il faut gérer les périodes d'inactivité où les possibilités de rôles sont moins importantes. Rappelons aussi qu'il existe moins de rôles féminins que masculins dans les pièces de théâtre d'époque. Évidemment, elle a ensuite ajouté que si c'était à refaire, elle le referait.

Enfin, le 1er janvier 2004, Clotilde devient la 509e sociétaire de la Comédie-Française. Ce qui lui donne à ce jour, une remarquable expérience. En effet, elle a pu assister à d'importantes modifications au sein du Français. Par exemple, elle a vu la Troupe changer. D'après elle, la Troupe a gagné en jeunesse, ce qui l'a rend plus homogène et moins hiérarchisé. De plus les rapports sont plus simples.

Ses propres superstitions :

Clotilde de Bayser connaît elle aussi le phénomène unique qu'il existe au Français, à savoir les superstitions. En effet, ces petites habitudes peuvent la rassurer avant de monter sur scène.
Par exemple, elle nous a expliqué qu'elle ne concevait pas qu'on puisse lui dire : "Bonne chance" ou encore "Bon courage" car pour elle cela est devenu "normal" de se dire : "Merde" avant chaque représentation. D'ailleurs, tous les comédiens ont pris cette habitude si connue et pratiquée dans les milieux artistiques.

Ensuite, elle a une grande peur d'oublier son texte. C'est donc pour cela qu'elle l'a toujours prés d'elle. Ainsi, elle peut le relire si elle a oubliée ne serait-ce qu'un mot qui peut être "fatal" lors d'un complet de vers par exemple car le texte n'a plus de sens. Pour l'anecdote, on voit souvent dans les coulisses des comédiens courir avec un air affolé cherchant leur texte ou "partitions" pour ensuite en revenir tout rassuré.

De plus, avant les représentations, cela est inconcevable pour elle de lire un texte qui ne soit pas son scénario.Elle ne peut pas aussi sauter un repas avant la pièce. Elle nous a avoué que si elle le faisait, elle n'aurait pas assez de force.

Enfin, elle trouve les superstitions tout à fait respectables. Car d'après elle, un comédien doit évacuer l'éventuel stress donc cela est un très bon moyen.

Après la rencontre :


A la fin de notre rendez-vous avec Clotilde de Bayser, nous avons rejoint Marine Jubin à l'étage des ateliers costumes. Par conséquent, nous avons aperçu dans les couloirs plusieurs cintres de costumes. Ils étaient pour la plupart d'époque. Les dentelles étaient alors plus que présentes pour notre plus grand plaisir. Ensuite Madame Jubin nous a proposé d'aller dans la Salle Richelieu. Bien évidemment nous avons tout de suite acceptées. Nous sommes alors rentrées dans cette salle et avons observé les ingénieurs du son qui travaillaient. Cela était très impressionnant, car il y avait un silence presque total. De plus, cela fait un énorme contraste avec les couloirs du Français. Tout semble si grand, en un instant.

Impressions :

J'ai effectivement passée une bonne après-midi. En effet, nous avons pu obtenir toutes les réponses à l'ensemble de nos questions auprès de Clotilde de Bayser. De plus, cette dernière m'a donnée une très bonne impression d'un point de vue humain ainsi que professionnelle.
Pour conclure, ce rendez-vous a été réussi.

Stéphanie.

En remerciant plus particulièrement Marine Jubin qui a été d'une grande aide pour la mise en place de cette rencontre.

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Impressions :

Comme le disait Stéphanie l'après-midi s'est très bien déroulée. Avec plus ou moins d'appréhension. En effet quelques minutes avant notre rencontre nous étions comment dire ... assez anxieuse. Pour ma part, j'étais assez impressionnée de pouvoir rencontrer une comédienne de la Comédie-Française. C'est quelque chose d'assez rare il faut le dire ! Malgré le fait que notre questionnaire était tout à fait au point depuis quelques jours, que nous savions exactement quoi dire, et bien le stress était quand même là ! Il ne fallait pas se "planter". Une fois dans la loge de Clotilde de Bayser, cela s'est passé. Elle a su nous mettre à l'aise. Et puis l'ambiance était chaleureuse, peut-être dû au fait que nous nous trouvions dans sa loge. Cela ressemble en quelque sorte à un studio. Je n'imaginais pas ça de cette façon. Finalement, notre questionnaire n'a été qu'un vaste support. Des questions qui n'étaient pas prévues sont venues, c'était sans doute plus naturel que d'appliquer à la lettre le questionnaire ! Ce fût vraiment une bonne après-midi et puis la petite visite du côté de la Salle Richelieu ... tout simplement magnifique ! J'attends jeudi 17 janvier avec impatience pour pouvoir mieux admirer cette fameuse salle.

Emilie.

mercredi 9 janvier 2008

Présentation du (nouveau) plan

Les traditions et les superstitions de la Comédie-Française.

Introduction :
Définition des termes traditions, superstitions et histoire de la Comédie Française.

Problématique :
Dans quelle mesure peut-on dire que les traditions et les superstitions au sein de la Comédie-Française sont-elles liées ?

Plan :
I/ Les traditions au sein de la Comédie-Française
Cette partie sera définie selon le rendez-vous prévu avec Joël Huthwohl (bibliothécaire archiviste)

II/ Les superstitions au sein de la Comédie-Française
1°/ Sur scène
2°/ En coulisse

Étude de cas :
Clotilde de Bayser
Léonie Simaga ?

mardi 8 janvier 2008

Questionnaire

Comme nous l'avons dis dans un article plus bas, jeudi 10 janvier 2008, une rencontre est prévue avec Clotilde de Bayser. Voici le questionnaire (qui n'est pas définitif à ce jour). L'article sera bien entendu actualisé avec les réponses.


Questions :

1°) Quel est votre parcours ?
2°) Etiez-vous consciente des nombreuses traditions et superstitions avant d’y rentrer ?

3°) Avez-vous des superstitions personnelles (hors mis celles du Français) ?
4°) A partir de quel moment avez-vous eu des superstitions ?
5°) Par rapport à la couleur verte et votre dernière pièce, comment auriez-vous réagie si les rubans étaient verts ?
6°) Gardez vous vos superstitions en dehors de la Comédie-Française ? Ou les gardez-vous juste pour le Français ?
7°) Dans le cas contraire, que pensez vous des superstitions ?
Conclusion : Que vous apportent les superstitions ?

8°) D’après Catherine Sammie (Racines et des Ailes) chaque nouveau comédien doit se mettre au milieu de la salle en possession du batteur et doit faire un vœu. L’avez-vous fait ? Votre vœu s’est-il réalisé ?

9°) D’après vous l’expression « Bienvenue à la maison » fait partie de l’ensemble des superstitions ou celle des traditions ?
10°) La troupe a-t-elle des superstitions ?

Encore une petite retouche

Est-ce une bêtise, une audace ?
De quel côté allons-nous nous positionner ?




Comme vous pouvez le remarquer, nous avons changé le titre de notre sujet. Du moins, nous avons rajouté le mot : superstition. En effet, on traitera en parallèle les traditions ainsi que les superstitions. Nous avons même la prétention de dire qu'elles ont un lien. Bien évidemment notre projet tiendra à vous le démontrer. De plus, cet objectif nouveau résulte pour nous d'une nouvelle motivation. Cela sera une sorte de théorie qu'on présentera à l'ensemble des professeurs et élèves et cette dernière sera bien entendu toute nouvelle dans le sens que jamais personne n'y a encore songé.